D’une manière générale, l’environnement naturel constitue un véritable capital pour le territoire. Plusieurs indicateurs objectifs en donnent la mesure :
– Natura 2000, qui couvre près de la moitié du territoire de chaque commune (Tintigny : 46%, Habay : 42%) et concerne en majeure partie la forêt ;
– les sites de grand intérêt biologique, au nombre d’une trentaine sur le territoire, essentiellement des milieux humides de types marais, bras morts ou étangs et des milieux caractéristiques de la région – les crons et les mardelles –, mais aussi la vallée de la Rulles ;
– l’existence de plusieurs réserves naturelles (Marais de Lanbruch, Vallée de la Rulles, les Abattis, Breuvanne, Plate dessous les Monts, Marnière d’Ansart, Marais de Prouvy et Rawez, Réserve de la Parcelle, Ruisseau du Haloi, Vague des Gomhets), d’arbres et haies remarquables.
L’eau est, avec la forêt, une richesse particulière du territoire. Les deux communes font partie du sous bassin hydrographique Semois-Chiers. Les eaux de surface comprennent de nombreux cours d’eau, dont les principaux sont la Semois, la Breuvanne et la Rulles. On trouve aussi plusieurs étangs qui sont autant de sites remarquables, historiquement et environnementalement :
– à Tintigny, les étangs des Abattis, ancien bras de la Semois qu’alimentent encore des sources, et de Rossignol, aménagés dans un ancien fond de vallée ;
– à Habay, les étangs du Château de la Trapperie, du Pont d’Oye, du Châtelet, de la Fabrique, de Bologne, ce dernier étant l’unique témoin de la plus ancienne usine de la Rulles (16e siècle).
Les deux communes sont propriétaires de leur réseau de distribution d’eau.
Cette richesse naturelle se traduit encore par la présence d’un Centre Régional d’Initiation à l’Environnement (CRIE), basé à Anlier (Habay), et par l’engagement des deux communes dans divers programmes environnementaux. Habay fait ainsi partie du Parc Naturel Haute-Sûre – forêt d’Anlier et est partie prenante du projet « massif forestier d’Anlier » ; Tintigny et Habay sont partenaires du « Contrat rivière Semois et affluents » et sont dotées chacune d’un Plan Communal de Développement de la Nature – PCDN. Tout ceci constitue évidemment un coût non négligeable pour les communes, mais également un gage de pérennisation de la qualité du cadre naturel de vie offert aux habitants comme aux touristes.