Très bien situé par rapport au Grand Duché de Luxembourg, le territoire voit sa population augmenter régulièrement, essentiellement par immigration. Il s’affirme comme une terre résidentielle au fort pouvoir d’attraction.
Mais cette population croissante, jeune, de profil majoritairement « ménages avec enfants », exerce une pression de plus en plus forte sur les prix de l’immobilier et du foncier ainsi que sur l’occupation du sol.
Naît ainsi le risque d’une fracture sociale locale, cristallisée dans la problématique de l’accès au logement pour tous, que les communes tentent de prévenir par l’adoption de programmes d’aide sociale et des projets particuliers d’aménagement du territoire.
Toutes ces réalités sont davantage marquées sur Habay – puissante locomotive démographique de la province du Luxembourg – que sur Tintigny, laquelle, dépourvue d’accès direct à l’autoroute et au rail, vit ces évolutions de manière amortie.
La population du territoire est professionnellement fort active. Le taux chômage, bien que croissant, reste faible. Les demandes d’emploi émanent surtout de personnes jeunes et, phénomène récent, de personnes plus âgées. En majorité, elles sont satisfaites rapidement. Le niveau de formation des demandeurs d’emploi, en général élevé, facilite probablement leur réinsertion professionnelle.
La majorité des emplois locaux sont des postes salariés et plus de cinquante pourcents de ceux-ci appartiennent au secteur public. La part des indépendants, très faible sur Habay, est stable ou en légère croissance sur le territoire. La configuration de l’emploi fait apparaître des différences notables entre les deux communes : grosso modo Horeca et services sont spécialités habaysiennes, commerce, artisanat et transport sont spécialités tintignolaises.
Par ailleurs, le territoire accueille de plus en plus de travailleurs frontaliers, ce qui entraîne une évolution du mode de vie, mais aussi une augmentation des revenus moyens. De ce point de vue Habay se révèle comme une commune à la population très aisée et Tintigny est occupée à rattraper son retard. Le clivage social s’en trouve accentué. Mais l’économie marchande et non-marchande locale trouve là un réservoir de consommateurs potentiels intéressant.
Clairement, la complémentarité observée entre les deux communes, faite de différences (sur la configuration de l’emploi) et de ressemblances (sur les effets de la proximité avec le Grand Duché de Luxembourg), justifie et facilite l’adoption d’objectifs de développement communs.
Pour plus de détails sur la thématique « Population et Emploi », consultez les sous-thématiques ci-dessous :