Le logement : état du parc immobilier

Le parc immobilier du territoire est composé d’une grande majorité de maisons unifamiliales, dont près de la moitié est du type « quatre façades ». Cette tendance est plus marquée que dans les autres échelles territoriales de comparaison. Le pourcentage élevé de maisons mitoyennes est lié au type architectural traditionnel de la Gaume ; il concerne donc le coeur ancien des villages, non les constructions récentes. La proportion d’appartements est aussi plus faible que partout ailleurs. Toutes ces tendances sont plus marquées encore sur Tintigny que sur Habay.

Le parc immobilier paraît donc peu propice à accueillir des personnes seules, caractéristique qui correspond bien au profil des ménages majoritaires (cf. ci-avant). Mais est-ce la typologie du parc qui a une incidence sur le profil des ménages, ou l’inverse ?

Et si l’on considère que ce sont les appartements qui forment l’essentiel du parc locatif, on en déduira qu’il ne doit pas être aisé de s’installer de manière temporaire à Habay ou Tintigny.

L’âge du parc immobilier n’est pas homogène sur le territoire.

Une part importante de ce parc a plus de cinquante ans, mais cette réalité est plus marquée sur Tintigny (53%) que sur Habay (43%). Le caractère rural ancien des villages s’en trouve préservé, mais se pose le défi de la rénovation durable de ces bâtiments, surtout sur Tintigny.

La différence est forte également en ce qui concerne les logements récents. Habay démontre un dynamisme plus important que la province ou l’arrondissement dans la construction de bâtiments neufs depuis les années quatre-vingt. Un cinquième des logements habaysiens a désormais moins de trente ans. A Tintigny par contre, c’est une certaine atonie qui prévaut dans la construction de logements neufs, puisqu’on se situe systématiquement sous les moyennes de la province comme de l’arrondissement depuis les années septante.

Sur le territoire se côtoient donc un bâti ancien et un bâti neuf, entre lesquels l’harmonie architecturale est parfois difficile à trouver. Par conséquent, l’aménagement du territoire devient, avec la circulation automobile, une question centrale de politique communale.

Entre 2000 et 2008, 586 permis d’urbanisme ont été délivrés pour la création d’un logement à Habay et 481 à Tintigny, soit une moyenne de 118 permis par an pour le territoire. Ces chiffres disent l’attractivité générale du territoire, qui ne s’est pas démentie ces dernières années, mais aussi la pression foncière qui s’y exerce.